Pour la lecture de cet article, je vous suggère la chanson “Havana” de Camila Cabello en bande son 😉
Je vous propose aussi de lire mon premier article sur Cuba, dans lequel je partage mes impressions – et certaines de mes photos préférées – avant celui-ci.
[English version of this article here]
Au premier abord, la Havane, vue sous des angles bien choisis autour de son Capitole, parait imposante, presque majestueuse.
A partir des marches du Capitole, tournez votre regard de l’autre côté de l’avenue, et vous êtes transportés dans une scène des années 1950, mêlant une architecture coloniale « colorisée » à une activité débordante de vitalité.
Juste à côté du Capitole, l’élégance raffinée du Gran Teatro ne déparerait pas les plus belles avenues européennes ...
... et son voisin, l’hôtel Inglaterra, qui fut prestigieux (et croit encore l’être) – renforce ce sentiment de style « ancien monde ».
Cependant, tournez au coin de la rue bordant le Capitole, et une autre réalité émerge – littéralement – comme cet arbre s’extrayant du deuxième étage des ruines d’un autre théâtre, qui a dépassé son heure de gloire depuis quelques décennies.
Tournez à nouveau dans la rue suivante, et vous vous retrouvez immergé dans la vie cubaine authentique, au bord du quartier de Centro Habana.
La plupart des touristes ont toutefois une expérience de la Havane bien plus édulcorée.
Certains arrivent en bateau, écho distant des explorateurs qui ont débarqué à la fin du 15ème sciècle (y compris Christophe Colomb, qui se serait exclamé « Aucun homme n’a jamais vu une terre aussi belle ! »), et les nombreux esclaves ensuite emmenés de force d’Afrique. Quel contraste.
Les touristes concentrent généralement leur attention sur la petite zone restaurée de la Vieille Havane, dont les places, romantiques à souhait, comme la Plaza de la Catedral, rappellent celles du sud de l’Europe.
Des musiciens de rue jouent pour eux / nous autour de l’ombragée Plaza de Armas ...
... et de fiers propriétaires de voitures américaines des années 1950 font tout pour nous convaincre de nous emmener faire le tour de la ville dans leurs bolides pièces de musée.
L’éclat métallisé des carrosseries fraichement repeintes éclipserait presque la pauvreté des quartiers qu’ils traversent ...
... paradant ensuite sur la légendaire avenue du bord de mer, le Malecón (qui en fait ne m’a pas particulièrement impressionné) ...
... ils se précipitent pour prendre quelques clichés des sites principaux, comme les effigies mégalos de Fidel Castro et Che Guevara sur les ministères bordant la Plaza de la Revolución ...
... ce faisant, ils apercevront peut-être aussi l’un des plus hauts – et probablement le plus moche – des bâtiments de la Havane : l’ambassade de Russie !
Je préfère – de loin – l’ambiance et la vie des ruelles de Habana Vieja – transpirant l’énergie ...
... la joie ...
... la determination ...
... l’émotion...
... le dynamisme...
... et la grandeur passée.
C’est là que la vraie vie se trouve. En l’absence de magasins conventionnels, la majeure partie des courses se fait dans la rue, à des étals spécialisés ...
... ou dans des « supermarchés » mobiles ...
... et les gens se précipitent « au cul du camion » où on leur propose du hard discount sur des produits fraichement arrivés.
La communication passe, par câble ...
... où par les plus récentes technologies sans fil. 😊
Les voitures font leur toilette ...
... les voisins contemplent le monde du pas de leur porte ...
... les mecs cools du coin tiennent les murs ...
... ou se font couper les tifs ...
... puis jouent au baseball avec des manches à balais et des capsules de bouteilles.
Toute cette intensité est quelque fois « too much » !
Heureusement, un peu plus loin, le cimetière Colón (Cemeterio de Colón) est un havre de paix ...
... propice au recuiellement, et même à la devotion.
Il abrite également quelques œuvres d’art assez grandiloquentes.
Retour au centre de la Havane pour une petite dernière, pour la route 😉 :
La Havane a les plus beaux embouteillages que j’aie jamais vu !!
Si vous cet article vous a plu, merci de le partager ! Et les commentaires sont toujours les bienvenus.
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A suivre !
Didier.